Fils de Mamadou Aliou Keita, un des meilleurs joueurs de l’histoire du football guinéen, Jules Keita est arrivé à Dijon au mois de juillet. Avec le club de Ligue 1, le jeune attaquant effectue un début de saison convaincant, qui l’a un peu plus rapproché de la sélection nationale.
C’est une histoire comme le football peut encore en inventer. Il y a plus d’un an, en juin 2017, Jules Keita, alors âgé de 19 ans, revenait passer ses vacances à Conakry, sa ville natale, loin de se douter que son séjour dans la capitale guinéenne s’étirerait jusqu’au mois de juillet dernier. Sous contrat stagiaire professionnel au SC Bastia, l’attaquant est une des victimes collatérales des ennuis sportifs et financiers du club corse, qui passe en quelques semaines de la Ligue 1 au National 3 (cinquième division).
Comme d’autres, le Guinéen n’est pas conservé et est obligé de se trouver un autre club. « Pendant un an, j’ai disputé des matches de quartiers, des tournois, j’ai participé à quelques entraînements avec l’AS Kaloum et à des détections », explique-t-il. « J’aurais pu jouer dans un club du championnat guinéen, mais je n’étais pas vraiment intéressé. Ce que je voulais, c’était retourner en Europe. »
Dijon le suivait depuis plus d’un an
Le SC Bastia, bien implanté à Conakry et qui avait réussi à attirer sur l’Île de Beauté François Kamano, le buteur de Bordeaux et du Sily National, avait repéré Keita quand celui-ci évoluait au FC Atouga. « J’ai commencé à jouer au foot dans la rue et c’est au FC Atouga que j’ai signé ma première licence. J’y suis resté jusqu’à mon départ à Bastia, en 2016. »
International guinéen en moins de 17 ans et en moins de 20 ans, il dispute même la Coupe du Monde des catégories en 2015 au Chili (U17) et en Corée du Sud deux ans plus tard (U17), où Dijon, qui avait eu vent de son talent naissant quand il portait les couleurs de Bastia, s’intéresse de plus près à lui.
C’EST UN JOUEUR INTÉRESSANT, INSTINCTIF, MAIS QUI DOIT BEAUCOUP APPRENDRE TACTIQUEMENT
« Nous avions de bonnes informations sur lui. Un joueur vif, technique, avec une grosse marge de progression. J’ai donc organisé des journées de détection à Conakry, où j’ai pu le voir de plus près. Et cela a confirmé ce que nous savions », intervient Sébastien Larcier, le responsable de la cellule recrutement du DFCO, l’actuel deuxième de la Ligue 1 française derrière le Paris-SG.
Une entrée en jeu fracassante contre Nice
Source: Jeune Afrique