Présidence de la CAF : pourquoi le choix de Motsepe et l’intervention de la Fifa irritent les amateurs de football?

L’élection du président de la FIFa n’a plus de suspens. Un accord entre les différents candidats sous l’égide de la Fifa a abouti au choix du Sud-africain Moetsepe. Une décision considérée par beaucoup d’amateurs de football comme une ingérence de la Fifa dans la gestion de la Confédération africaine. La CAF est-elle une Confédération de seconde zone où la Fifa se permet une ingérence qu’elle n’oserait pas ailleurs?

En effet, sous l’égide de la FIFA, le « Protocole de Rabat », qui s’est négocié dans la capitale marocaine les 27 et 28 février 2021, a abouti au consensus entre les quatre candidats : le Sénégalais Augustin Senghor, le Sud-Africain Patrice Motsepe, l’Ivoirien Jacques Anouma et le Mauritanien Ahmed Yahya.

Cette décision est diversement appréciée par beaucoup de techniciens et d’amateurs de football qui la perçoivent comme une ingérence de la Fifa dans la gestion de la Confédération africaine.

Ingérence et immixtion de la FIFA

Le journaliste sportif ivoirien Mohamed Fofana Dara n’a pas caché sa surprise par rapport à a manière dont le choix du président de l’institution du football continental a été fait.

« J’ai été surpris par cette manière de faire. A ma connaissance, ça ne s’est jamais fait comme ça. Même du temps où le camerounais Issa Hayatou rempilait, il y avait un processus électoral digne de ce nom. Mais cette fois-ci, ça m’a surpris. On parle de nomination par consensus », réagit M. Fofana Dara, avant de poser un certain nombre de questions.

Il n’a pas pour autant manqué de fustiger ce qui est perçue par les amateurs comme « une ingérence de la FIFA dans le football africain ».

« A mon avis, elle est inopportune. Depuis longtemps, on nous a habitués à un processus électoral. Mais cette fois-ci on nous parle de consensus… Y-a-t-il des règles du football que nous n’avons pas encore apprises ? Une équipe peut-elle préparer un match et le lendemain informer ses supporters que l’adversaire a gagné par consensus ? Chacun des candidats avait son plan et sa priorité. On passera cinq années à harmoniser les priorités », explique le journaliste.

Le journaliste sportif sénégalais Bamba Kassé est du même avis. Il fustige l’immixtion de la FIFA dans la gestion du football africain.

« C’est une immixtion de Gianni Infantino, le président de la FIFA, qui a très longtemps manœuvré pour choisir à l’Afrique son président de la confédération, qui sera son vice-président au niveau de la FIFA qu’il aura lui-même choisi. C’est de la politique de très bas niveau. Et c’est dommage que l’Afrique n’ait pas dit non au président de la FIFA », regrette M. Kassé.

Selon lui, la CAF s’est comportée comme une confédération de seconde zone dans la mesure où elle a accepté une immixtion étrangère dans un processus de renouvellement de ses instances. Selon lui, les voix africaines auraient dû suffire pour faire un choix légitime.

Bamba Kassé dit être convaincu que « la jeunesse africaine n’est pas fière des dirigeants du football continental ». Il regrette également le désistement du candidat sénégalais Augustin Senghor parce qu’il pense qu’il pouvait avoir sa carte à jouer pour le football africain.

Le « Protocole de Rabat »

Le journaliste sportif sénégalais estime aussi que même si les autres candidats à la présidence de la CAF ont désisté, la nomination du milliardaire sud-africain n’est pas encore acté de manière officielle.

Toutefois, au regard de ce qui s’est passé, il reconnait que Patrice Moetsepe est le seul en lice.

« C’est est un amoureux du football, c’est quelqu’un qui a un club de football depuis plusieurs années et qui y investit de l’argent. Donc, on lui connait sa passion pour ce sport. Il est milliardaire certes, il est riche, mais les riches ne sont pas les meilleurs présidents », dit-il.

En effet, selon les termes non officiels d’un arrangement entre les candidats piloté par la FIFA et appelé « Protocole de Rabat », Patrice Motsepe va hériter de la présidence de la CAF, à la suite de la suspension du Malgache Ahmad Ahmad par le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Augustin Senghor, le candidat sénégalais, devrait être le premier vice-président et Ahmed Yahya de la Mauritanie, le 2e vice-président. Finalement, l’Ivoirien Jacques Anouma devrait officier comme le Conseiller spécial du futur président.

Un programme commun synthétisant les projets des quatre candidats sera soumis à l’appréciation des électeurs le 12 mars prochain à Rabat, jour de la nomination du président.

« Est-ce que les lois et les statuts de la CAF ont prévu cette manière de faire ? Pourquoi après avoir organisé les éliminatoires…le choix s’est porté sur le sud-africain ? Est-ce le choix des associations nationales ? Les programmes des candidats sont-ils identiques ? Seront-ils tous comptables du bilan du nouveau président à l’issu des cinq ans ? »

Voilà les différentes questions que s’est posées le journaliste ivoirien Mouhamed Fofana Dara.

Il s’est aussi demandé si c’est le même processus électoral qui prévaut au niveau des différentes autres confédérations, à l’UEFA, à la CONCACAF ou à l’AFC.

Qui est Patrice Motsepe ?

Motsepe, qui est un magnat des mines, est le neuvième homme le plus riche d’Afrique avec une fortune de 2,9 milliards de dollars (plus de 1500 milliards FCFA) selon le magazine Forbes, est en passe de diriger la Caf vers l’avenir.

Le propriétaire des Mamelodi Sundowns d’Afrique du Sud, champions d’Afrique des clubs en 2016, sera couronné président de la Caf lors des élections qui auront lieu à Rabat, au Maroc, ce vendredi 12 mars.

Il s’est exprimé samedi à Nouakchott (Mauritanie), lors d’une conférence de presse avant la finale du championnat d’Afrique des moins de 20 ans de samedi, aux côtés des trois autres candidats qui se sont retirés de la course par consensus – l’Ivoirien Anouma, le Sénégalais Senghor et le Mauritanien Yahya – et du président de la Fifa, Gianni Infantino, sur la décision de s’unir pour soutenir uniquement sa candidature.

« Le football africain a besoin de la sagesse collective, mais aussi du talent et de la sagesse exceptionnels de chaque président de chaque pays et de chaque association membre. C’est ce qui me donne confiance », dit-il.

« Lorsque nous travaillerons tous ensemble, avec notre expérience, notre talent et notre passion, le football africain connaîtra un succès et une croissance qu’il n’a pas connus par le passé. Il faut que nous soyons tous concernés », plaide-t-il.

Il a également fait part de sa conviction qu’une nation africaine remportera la Coupe du monde dans un avenir proche.

« Notre objectif doit être qu’un des pays africains remporte la Coupe du monde. Je pense que cela arrivera bientôt. Le talent est là », professe-t-il.

« L’investissement continu dans la jeunesse et les académies, ainsi que le fait de rendre les compétitions compétitives au niveau mondial, seront essentiels. Nous avons besoin que le secteur privé s’implique en apportant des ressources financières. L’engagement à s’améliorer et à continuer à investir est là et la transparence de la gouvernance est une excellente base », soutient-il.

L’élection du président de la FIFa n’a plus de suspens. Un accord entre les différents candidats sous l’égide de la Fifa a abouti au choix du Sud-africain Moetsepe. Une décision considérée par beaucoup d’amateurs de football comme une ingérence de la Fifa dans la gestion de la Confédération africaine. La CAF est-elle une Confédération de seconde zone où la Fifa se permet une ingérence qu’elle n’oserait pas ailleurs?

En effet, sous l’égide de la FIFA, le « Protocole de Rabat », qui s’est négocié dans la capitale marocaine les 27 et 28 février 2021, a abouti au consensus entre les quatre candidats : le Sénégalais Augustin Senghor, le Sud-Africain Patrice Motsepe, l’Ivoirien Jacques Anouma et le Mauritanien Ahmed Yahya.

Cette décision est diversement appréciée par beaucoup de techniciens et d’amateurs de football qui la perçoivent comme une ingérence de la Fifa dans la gestion de la Confédération africaine.

Ingérence et immixtion de la FIFA

Le journaliste sportif ivoirien Mohamed Fofana Dara n’a pas caché sa surprise par rapport à a manière dont le choix du président de l’institution du football continental a été fait.

« J’ai été surpris par cette manière de faire. A ma connaissance, ça ne s’est jamais fait comme ça. Même du temps où le camerounais Issa Hayatou rempilait, il y avait un processus électoral digne de ce nom. Mais cette fois-ci, ça m’a surpris. On parle de nomination par consensus », réagit M. Fofana Dara, avant de poser un certain nombre de questions.

Il n’a pas pour autant manqué de fustiger ce qui est perçue par les amateurs comme « une ingérence de la FIFA dans le football africain ».

« A mon avis, elle est inopportune. Depuis longtemps, on nous a habitués à un processus électoral. Mais cette fois-ci on nous parle de consensus… Y-a-t-il des règles du football que nous n’avons pas encore apprises ? Une équipe peut-elle préparer un match et le lendemain informer ses supporters que l’adversaire a gagné par consensus ? Chacun des candidats avait son plan et sa priorité. On passera cinq années à harmoniser les priorités », explique le journaliste.

Le journaliste sportif sénégalais Bamba Kassé est du même avis. Il fustige l’immixtion de la FIFA dans la gestion du football africain.

« C’est une immixtion de Gianni Infantino, le président de la FIFA, qui a très longtemps manœuvré pour choisir à l’Afrique son président de la confédération, qui sera son vice-président au niveau de la FIFA qu’il aura lui-même choisi. C’est de la politique de très bas niveau. Et c’est dommage que l’Afrique n’ait pas dit non au président de la FIFA », regrette M. Kassé.

Selon lui, la CAF s’est comportée comme une confédération de seconde zone dans la mesure où elle a accepté une immixtion étrangère dans un processus de renouvellement de ses instances. Selon lui, les voix africaines auraient dû suffire pour faire un choix légitime.

Bamba Kassé dit être convaincu que « la jeunesse africaine n’est pas fière des dirigeants du football continental ». Il regrette également le désistement du candidat sénégalais Augustin Senghor parce qu’il pense qu’il pouvait avoir sa carte à jouer pour le football africain.

Le « Protocole de Rabat »

Le journaliste sportif sénégalais estime aussi que même si les autres candidats à la présidence de la CAF ont désisté, la nomination du milliardaire sud-africain n’est pas encore acté de manière officielle.

Toutefois, au regard de ce qui s’est passé, il reconnait que Patrice Moetsepe est le seul en lice.

« C’est est un amoureux du football, c’est quelqu’un qui a un club de football depuis plusieurs années et qui y investit de l’argent. Donc, on lui connait sa passion pour ce sport. Il est milliardaire certes, il est riche, mais les riches ne sont pas les meilleurs présidents », dit-il.

En effet, selon les termes non officiels d’un arrangement entre les candidats piloté par la FIFA et appelé « Protocole de Rabat », Patrice Motsepe va hériter de la présidence de la CAF, à la suite de la suspension du Malgache Ahmad Ahmad par le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Augustin Senghor, le candidat sénégalais, devrait être le premier vice-président et Ahmed Yahya de la Mauritanie, le 2e vice-président. Finalement, l’Ivoirien Jacques Anouma devrait officier comme le Conseiller spécial du futur président.

Un programme commun synthétisant les projets des quatre candidats sera soumis à l’appréciation des électeurs le 12 mars prochain à Rabat, jour de la nomination du président.

« Est-ce que les lois et les statuts de la CAF ont prévu cette manière de faire ? Pourquoi après avoir organisé les éliminatoires…le choix s’est porté sur le sud-africain ? Est-ce le choix des associations nationales ? Les programmes des candidats sont-ils identiques ? Seront-ils tous comptables du bilan du nouveau président à l’issu des cinq ans ? »

Voilà les différentes questions que s’est posées le journaliste ivoirien Mouhamed Fofana Dara.

Il s’est aussi demandé si c’est le même processus électoral qui prévaut au niveau des différentes autres confédérations, à l’UEFA, à la CONCACAF ou à l’AFC.

Qui est Patrice Motsepe ?

Motsepe, qui est un magnat des mines, est le neuvième homme le plus riche d’Afrique avec une fortune de 2,9 milliards de dollars (plus de 1500 milliards FCFA) selon le magazine Forbes, est en passe de diriger la Caf vers l’avenir.

Le propriétaire des Mamelodi Sundowns d’Afrique du Sud, champions d’Afrique des clubs en 2016, sera couronné président de la Caf lors des élections qui auront lieu à Rabat, au Maroc, ce vendredi 12 mars.

Il s’est exprimé samedi à Nouakchott (Mauritanie), lors d’une conférence de presse avant la finale du championnat d’Afrique des moins de 20 ans de samedi, aux côtés des trois autres candidats qui se sont retirés de la course par consensus – l’Ivoirien Anouma, le Sénégalais Senghor et le Mauritanien Yahya – et du président de la Fifa, Gianni Infantino, sur la décision de s’unir pour soutenir uniquement sa candidature.

« Le football africain a besoin de la sagesse collective, mais aussi du talent et de la sagesse exceptionnels de chaque président de chaque pays et de chaque association membre. C’est ce qui me donne confiance », dit-il.

« Lorsque nous travaillerons tous ensemble, avec notre expérience, notre talent et notre passion, le football africain connaîtra un succès et une croissance qu’il n’a pas connus par le passé. Il faut que nous soyons tous concernés », plaide-t-il.

Il a également fait part de sa conviction qu’une nation africaine remportera la Coupe du monde dans un avenir proche.

« Notre objectif doit être qu’un des pays africains remporte la Coupe du monde. Je pense que cela arrivera bientôt. Le talent est là », professe-t-il.

« L’investissement continu dans la jeunesse et les académies, ainsi que le fait de rendre les compétitions compétitives au niveau mondial, seront essentiels. Nous avons besoin que le secteur privé s’implique en apportant des ressources financières. L’engagement à s’améliorer et à continuer à investir est là et la transparence de la gouvernance est une excellente base », soutient-il.

L’élection du président de la FIFa n’a plus de suspens. Un accord entre les différents candidats sous l’égide de la Fifa a abouti au choix du Sud-africain Moetsepe. Une décision considérée par beaucoup d’amateurs de football comme une ingérence de la Fifa dans la gestion de la Confédération africaine. La CAF est-elle une Confédération de seconde zone où la Fifa se permet une ingérence qu’elle n’oserait pas ailleurs?

En effet, sous l’égide de la FIFA, le « Protocole de Rabat », qui s’est négocié dans la capitale marocaine les 27 et 28 février 2021, a abouti au consensus entre les quatre candidats : le Sénégalais Augustin Senghor, le Sud-Africain Patrice Motsepe, l’Ivoirien Jacques Anouma et le Mauritanien Ahmed Yahya.

Cette décision est diversement appréciée par beaucoup de techniciens et d’amateurs de football qui la perçoivent comme une ingérence de la Fifa dans la gestion de la Confédération africaine.

Ingérence et immixtion de la FIFA

Le journaliste sportif ivoirien Mohamed Fofana Dara n’a pas caché sa surprise par rapport à a manière dont le choix du président de l’institution du football continental a été fait.

« J’ai été surpris par cette manière de faire. A ma connaissance, ça ne s’est jamais fait comme ça. Même du temps où le camerounais Issa Hayatou rempilait, il y avait un processus électoral digne de ce nom. Mais cette fois-ci, ça m’a surpris. On parle de nomination par consensus », réagit M. Fofana Dara, avant de poser un certain nombre de questions.

Il n’a pas pour autant manqué de fustiger ce qui est perçue par les amateurs comme « une ingérence de la FIFA dans le football africain ».

« A mon avis, elle est inopportune. Depuis longtemps, on nous a habitués à un processus électoral. Mais cette fois-ci on nous parle de consensus… Y-a-t-il des règles du football que nous n’avons pas encore apprises ? Une équipe peut-elle préparer un match et le lendemain informer ses supporters que l’adversaire a gagné par consensus ? Chacun des candidats avait son plan et sa priorité. On passera cinq années à harmoniser les priorités », explique le journaliste.

Le journaliste sportif sénégalais Bamba Kassé est du même avis. Il fustige l’immixtion de la FIFA dans la gestion du football africain.

« C’est une immixtion de Gianni Infantino, le président de la FIFA, qui a très longtemps manœuvré pour choisir à l’Afrique son président de la confédération, qui sera son vice-président au niveau de la FIFA qu’il aura lui-même choisi. C’est de la politique de très bas niveau. Et c’est dommage que l’Afrique n’ait pas dit non au président de la FIFA », regrette M. Kassé.

Selon lui, la CAF s’est comportée comme une confédération de seconde zone dans la mesure où elle a accepté une immixtion étrangère dans un processus de renouvellement de ses instances. Selon lui, les voix africaines auraient dû suffire pour faire un choix légitime.

Bamba Kassé dit être convaincu que « la jeunesse africaine n’est pas fière des dirigeants du football continental ». Il regrette également le désistement du candidat sénégalais Augustin Senghor parce qu’il pense qu’il pouvait avoir sa carte à jouer pour le football africain.

Le « Protocole de Rabat »

Le journaliste sportif sénégalais estime aussi que même si les autres candidats à la présidence de la CAF ont désisté, la nomination du milliardaire sud-africain n’est pas encore acté de manière officielle.

Toutefois, au regard de ce qui s’est passé, il reconnait que Patrice Moetsepe est le seul en lice.

« C’est est un amoureux du football, c’est quelqu’un qui a un club de football depuis plusieurs années et qui y investit de l’argent. Donc, on lui connait sa passion pour ce sport. Il est milliardaire certes, il est riche, mais les riches ne sont pas les meilleurs présidents », dit-il.

En effet, selon les termes non officiels d’un arrangement entre les candidats piloté par la FIFA et appelé « Protocole de Rabat », Patrice Motsepe va hériter de la présidence de la CAF, à la suite de la suspension du Malgache Ahmad Ahmad par le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Augustin Senghor, le candidat sénégalais, devrait être le premier vice-président et Ahmed Yahya de la Mauritanie, le 2e vice-président. Finalement, l’Ivoirien Jacques Anouma devrait officier comme le Conseiller spécial du futur président.

Un programme commun synthétisant les projets des quatre candidats sera soumis à l’appréciation des électeurs le 12 mars prochain à Rabat, jour de la nomination du président.

« Est-ce que les lois et les statuts de la CAF ont prévu cette manière de faire ? Pourquoi après avoir organisé les éliminatoires…le choix s’est porté sur le sud-africain ? Est-ce le choix des associations nationales ? Les programmes des candidats sont-ils identiques ? Seront-ils tous comptables du bilan du nouveau président à l’issu des cinq ans ? »

Voilà les différentes questions que s’est posées le journaliste ivoirien Mouhamed Fofana Dara.

Il s’est aussi demandé si c’est le même processus électoral qui prévaut au niveau des différentes autres confédérations, à l’UEFA, à la CONCACAF ou à l’AFC.

Qui est Patrice Motsepe ?

Motsepe, qui est un magnat des mines, est le neuvième homme le plus riche d’Afrique avec une fortune de 2,9 milliards de dollars (plus de 1500 milliards FCFA) selon le magazine Forbes, est en passe de diriger la Caf vers l’avenir.

Le propriétaire des Mamelodi Sundowns d’Afrique du Sud, champions d’Afrique des clubs en 2016, sera couronné président de la Caf lors des élections qui auront lieu à Rabat, au Maroc, ce vendredi 12 mars.

Il s’est exprimé samedi à Nouakchott (Mauritanie), lors d’une conférence de presse avant la finale du championnat d’Afrique des moins de 20 ans de samedi, aux côtés des trois autres candidats qui se sont retirés de la course par consensus – l’Ivoirien Anouma, le Sénégalais Senghor et le Mauritanien Yahya – et du président de la Fifa, Gianni Infantino, sur la décision de s’unir pour soutenir uniquement sa candidature.

« Le football africain a besoin de la sagesse collective, mais aussi du talent et de la sagesse exceptionnels de chaque président de chaque pays et de chaque association membre. C’est ce qui me donne confiance », dit-il.

« Lorsque nous travaillerons tous ensemble, avec notre expérience, notre talent et notre passion, le football africain connaîtra un succès et une croissance qu’il n’a pas connus par le passé. Il faut que nous soyons tous concernés », plaide-t-il.

Il a également fait part de sa conviction qu’une nation africaine remportera la Coupe du monde dans un avenir proche.

« Notre objectif doit être qu’un des pays africains remporte la Coupe du monde. Je pense que cela arrivera bientôt. Le talent est là », professe-t-il.

« L’investissement continu dans la jeunesse et les académies, ainsi que le fait de rendre les compétitions compétitives au niveau mondial, seront essentiels. Nous avons besoin que le secteur privé s’implique en apportant des ressources financières. L’engagement à s’améliorer et à continuer à investir est là et la transparence de la gouvernance est une excellente base », soutient-il.

L’élection du président de la FIFa n’a plus de suspens. Un accord entre les différents candidats sous l’égide de la Fifa a abouti au choix du Sud-africain Moetsepe. Une décision considérée par beaucoup d’amateurs de football comme une ingérence de la Fifa dans la gestion de la Confédération africaine. La CAF est-elle une Confédération de seconde zone où la Fifa se permet une ingérence qu’elle n’oserait pas ailleurs?

En effet, sous l’égide de la FIFA, le « Protocole de Rabat », qui s’est négocié dans la capitale marocaine les 27 et 28 février 2021, a abouti au consensus entre les quatre candidats : le Sénégalais Augustin Senghor, le Sud-Africain Patrice Motsepe, l’Ivoirien Jacques Anouma et le Mauritanien Ahmed Yahya.

Cette décision est diversement appréciée par beaucoup de techniciens et d’amateurs de football qui la perçoivent comme une ingérence de la Fifa dans la gestion de la Confédération africaine.

Ingérence et immixtion de la FIFA

Le journaliste sportif ivoirien Mohamed Fofana Dara n’a pas caché sa surprise par rapport à a manière dont le choix du président de l’institution du football continental a été fait.

« J’ai été surpris par cette manière de faire. A ma connaissance, ça ne s’est jamais fait comme ça. Même du temps où le camerounais Issa Hayatou rempilait, il y avait un processus électoral digne de ce nom. Mais cette fois-ci, ça m’a surpris. On parle de nomination par consensus », réagit M. Fofana Dara, avant de poser un certain nombre de questions.

Il n’a pas pour autant manqué de fustiger ce qui est perçue par les amateurs comme « une ingérence de la FIFA dans le football africain ».

« A mon avis, elle est inopportune. Depuis longtemps, on nous a habitués à un processus électoral. Mais cette fois-ci on nous parle de consensus… Y-a-t-il des règles du football que nous n’avons pas encore apprises ? Une équipe peut-elle préparer un match et le lendemain informer ses supporters que l’adversaire a gagné par consensus ? Chacun des candidats avait son plan et sa priorité. On passera cinq années à harmoniser les priorités », explique le journaliste.

Le journaliste sportif sénégalais Bamba Kassé est du même avis. Il fustige l’immixtion de la FIFA dans la gestion du football africain.

« C’est une immixtion de Gianni Infantino, le président de la FIFA, qui a très longtemps manœuvré pour choisir à l’Afrique son président de la confédération, qui sera son vice-président au niveau de la FIFA qu’il aura lui-même choisi. C’est de la politique de très bas niveau. Et c’est dommage que l’Afrique n’ait pas dit non au président de la FIFA », regrette M. Kassé.

Selon lui, la CAF s’est comportée comme une confédération de seconde zone dans la mesure où elle a accepté une immixtion étrangère dans un processus de renouvellement de ses instances. Selon lui, les voix africaines auraient dû suffire pour faire un choix légitime.

Bamba Kassé dit être convaincu que « la jeunesse africaine n’est pas fière des dirigeants du football continental ». Il regrette également le désistement du candidat sénégalais Augustin Senghor parce qu’il pense qu’il pouvait avoir sa carte à jouer pour le football africain.

Le « Protocole de Rabat »

Le journaliste sportif sénégalais estime aussi que même si les autres candidats à la présidence de la CAF ont désisté, la nomination du milliardaire sud-africain n’est pas encore acté de manière officielle.

Toutefois, au regard de ce qui s’est passé, il reconnait que Patrice Moetsepe est le seul en lice.

« C’est est un amoureux du football, c’est quelqu’un qui a un club de football depuis plusieurs années et qui y investit de l’argent. Donc, on lui connait sa passion pour ce sport. Il est milliardaire certes, il est riche, mais les riches ne sont pas les meilleurs présidents », dit-il.

En effet, selon les termes non officiels d’un arrangement entre les candidats piloté par la FIFA et appelé « Protocole de Rabat », Patrice Motsepe va hériter de la présidence de la CAF, à la suite de la suspension du Malgache Ahmad Ahmad par le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Augustin Senghor, le candidat sénégalais, devrait être le premier vice-président et Ahmed Yahya de la Mauritanie, le 2e vice-président. Finalement, l’Ivoirien Jacques Anouma devrait officier comme le Conseiller spécial du futur président.

Un programme commun synthétisant les projets des quatre candidats sera soumis à l’appréciation des électeurs le 12 mars prochain à Rabat, jour de la nomination du président.

« Est-ce que les lois et les statuts de la CAF ont prévu cette manière de faire ? Pourquoi après avoir organisé les éliminatoires…le choix s’est porté sur le sud-africain ? Est-ce le choix des associations nationales ? Les programmes des candidats sont-ils identiques ? Seront-ils tous comptables du bilan du nouveau président à l’issu des cinq ans ? »

Voilà les différentes questions que s’est posées le journaliste ivoirien Mouhamed Fofana Dara.

Il s’est aussi demandé si c’est le même processus électoral qui prévaut au niveau des différentes autres confédérations, à l’UEFA, à la CONCACAF ou à l’AFC.

Qui est Patrice Motsepe ?

Motsepe, qui est un magnat des mines, est le neuvième homme le plus riche d’Afrique avec une fortune de 2,9 milliards de dollars (plus de 1500 milliards FCFA) selon le magazine Forbes, est en passe de diriger la Caf vers l’avenir.

Le propriétaire des Mamelodi Sundowns d’Afrique du Sud, champions d’Afrique des clubs en 2016, sera couronné président de la Caf lors des élections qui auront lieu à Rabat, au Maroc, ce vendredi 12 mars.

Il s’est exprimé samedi à Nouakchott (Mauritanie), lors d’une conférence de presse avant la finale du championnat d’Afrique des moins de 20 ans de samedi, aux côtés des trois autres candidats qui se sont retirés de la course par consensus – l’Ivoirien Anouma, le Sénégalais Senghor et le Mauritanien Yahya – et du président de la Fifa, Gianni Infantino, sur la décision de s’unir pour soutenir uniquement sa candidature.

« Le football africain a besoin de la sagesse collective, mais aussi du talent et de la sagesse exceptionnels de chaque président de chaque pays et de chaque association membre. C’est ce qui me donne confiance », dit-il.

« Lorsque nous travaillerons tous ensemble, avec notre expérience, notre talent et notre passion, le football africain connaîtra un succès et une croissance qu’il n’a pas connus par le passé. Il faut que nous soyons tous concernés », plaide-t-il.

Il a également fait part de sa conviction qu’une nation africaine remportera la Coupe du monde dans un avenir proche.

« Notre objectif doit être qu’un des pays africains remporte la Coupe du monde. Je pense que cela arrivera bientôt. Le talent est là », professe-t-il.

« L’investissement continu dans la jeunesse et les académies, ainsi que le fait de rendre les compétitions compétitives au niveau mondial, seront essentiels. Nous avons besoin que le secteur privé s’implique en apportant des ressources financières. L’engagement à s’améliorer et à continuer à investir est là et la transparence de la gouvernance est une excellente base », soutient-il.

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